• L'évolution

    J'ai percé plus loin et atterri un peu plus loin dans mon périple vers le parachèvement de mon être.

    Ayant vaincu les délires propres aux mélancoliques, enduré la neurasthénie et affronté avec peine mes moments de désespoir actif, je m'invente un nouvel état de rage indicible et insatiable, la rage de vivre.

    Pris d'une frénésie connue des hystériques latentes, j'ai l'oeil dans le vague, chaque muscle du corps tendu et prêt à céder, bougeant au grand dam de mon bon vouloir.

    Un flot d'adrénaline me submerge me force à marquer les murs de mes poings meurtris.

    Osez me faire l'affront de mettre sous mes yeux un de ses bourreaux de mon jeune passé et je jure aux grands Dieux que je le réduirai à l'état de dépouille en devenir, recroquevillé sur son misérable corps !

     

    L'idée d'un suicide est exclue, bannie et enfermée dans mes souvenirs, je me fais mon propre juge et ma sentence est irrévocable, je me condamne à vivre.

    Tant d'écrits à finir, tant de gens à haïr le sourire aux lèvres, je ne me permettrai plus une seconde de songer à abréger ma vie en ce moment.

     

    A l'origine de cette transformation horrible, un bain de foule abject.

     

    Un véritable purgatoire, exactement. Ce fût l'étalage des bas-fonds de la misère humaine, cancéreux dégarnis côtoyaient mutilés et trisomiques.

    Une femmelette aux cheveux roussis, mangés certainement par un feu exposait une épine nasale que la chair recouvrait avec peine tandis qu'un géronte aux tics indomptables entonnait son air incompréhensible.

     

    C'est là qu'elle monta, la haine était mise à nu dans un simulacre de rituel dont ses hideux étaient les instigateurs.

    J'étais un fer, un morceau de métal chauffé à blanc que le monde entier semblait marteler pour faire éclater la fureur, insubmersible et monolithique. Elle balaya toutes mes certitudes concernant la haine de l'humain, j'en fus réduit à me griffer le visage et à ronger mes phalanges jusqu'au sang pour ne pas écraser leur faciès immonde sur le carrelage et fouler du talon leur plexus jusqu'au silence aussi complet que salvateur.

     

    Je suis heureux.


  • Commentaires

    1
    Lundi 24 Février 2014 à 19:01

    J'aime bien.

    Surtout le vocabulaire utilisé. Je suis pas sûr de comprendre, si les paragraphes sont lié ou non.

    2
    Jeudi 27 Février 2014 à 00:41

    Haha oui, ils sont sensés l'être. Je comprends que ça porte à confusion, c'est l'écriture qui en est la cause. Mes écrits récents ont comme base un texte en écriture automatique que je façonne par après, ce qui explique le manque de cohérence entre certains alinéas. 

    3
    Jeudi 27 Février 2014 à 13:51
    Oh d'accord c'est un peu plus comprensif alors ma confusion. Je ne suis pas bête completement !
    4
    Samedi 1er Mars 2014 à 13:10

    Enfin, c'est peut-être un point à travailler dans le futur, j'y songerai.

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